L’orientation est cruciale pour nos enfants
Mon parcours personnel a été particulier, même chaotique, on peut le dire. Ma scolarité n’a pas été brillante, même très compliquée, pour mes parents et pour moi ensuite car la machine de l’éducation nationale m’a « broyée » parce que j’étais différent. Différent mais avec du recul, pas si différent que les autres. L’information descendante où l’on doit se taire pendant 7 heures, écouter, apprendre par cœur pour réciter le lendemain (et oublier quelques semaines après) oui ce n’était pas mon truc comme une bonne partie des jeunes, ou des gens. Nous sommes tous différents mais à l’école, nous n’avons pas le droit de l’être, nous devons tous être pareils.
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Ahh l’Education Nationale
Je ne vais pas partir au combat pour changer l’Éducation nationale qui malheureusement n’est pas changeable. Quand ça change, ils sont en grève et quand ça ne fonctionne pas, ils sont en grève, mais il ne faut pas changer.
J’ai quitté l’école depuis 33 ans et je la regarde avec mon œil « critique ». Rien n’a véritablement changé depuis ce temps, puisque pendant les scolarités « normales» de mes enfants, j’ai pu constater les mêmes choses à quelque chose près. Les professeurs engagés et fantastiques ne sont pas davantage mis en avant, les mauvais profs et les désengagés peuvent continuer tranquillement, ils sont augmentés au même rythme et leur directeur ne peut rien leur dire car il n’est pas hiérarchique.
Nous avions du mal à transmettre le savoir des langues étrangères et bien, on a toujours autant de difficultés à le faire. Les Français ne sont pas bons par rapport aux autres pays. Et qu’est ce qui a changé depuis ? Pas grand-chose. En 33 ans, j’en ai vu défiler, quelques ministres de l’Education Nationale avec les grandes questions philosophiques sur le sport à l’école, la semaine des 4 jours (oui déjà) puis 4,5 jours, le mercredi ou le samedi, l’assouplissement des notations pour emmener plus d’enfants au Bac ce qui a fait chuter le niveau, ne plus redoubler… Mais au final, pour moi un sujet clé n’a jamais changé et pourtant il concerne tout le monde : “Pour faire quel métier ?”
Alors que le sujet de l’orientation est le sujet crucial, il n’est pas véritablement traité à l’école. Or c’est bien le sujet qui va donner de la motivation à nos enfants et garantir un pays performant pour les générations futures !
Comment casser les rêves ?
Choisir son futur métier est loin d’être facile. C’est d’ailleurs souvent un sujet source d’inquiétude pour les parents. Quand on regarde comment ça se passe, c’est légitime.
D’abord à l’école, on ne parle pas des envies ni des passions de nos enfants. On parle souvent des métiers qu’aiment les professeurs. Voyez-vous comment sont dévalorisés dans leurs propos les métiers manuels ou les filières techniques ?
« Avec les notes que tu as (de bonnes notes) tu ne vas quand même pas être menuisier ? »
D’ailleurs, je me suis toujours posé la question, pourquoi il fallait passer par un CAP pour être menuisier, pourquoi il n’y a pas de possibilité de faire un Master Menuisier ?
Mon fils a vécu un grand moment le 1er jour de sa rentrée scolaire en 6eme avec sa professeur de Français… Une question partant d’une bonne attention a été posée aux enfants, mais la réponse était plus qu’inattendue. « Quel métier rêvez-vous de faire plus tard ? » mon fils répond « Journaliste Sportif » puis sa professeur « Pouf, Journaliste sportif ce n’est pas un métier » Allez hop, en 2 secondes, le rêve d’un gosse est cassé, il n’en a plus jamais parlé et aujourd’hui à 22 ans, il ne sait toujours pas ce qu’il veut faire 😊
Les difficultés de l’orientation aujourd’hui
Le sujet de l’orientation est crucial pour nos enfants, mais le sujet n’est pas traité. Il est juste « évoqué » mais sans changer les choses.
L’Education Nationale est tellement lente à changer qu’elle ne s’adapte pas à notre monde qui change, ou tout du moins pas assez vite et du coup l’écart se creuse. Sans compter qu’elle traîne un défaut permanent à mon sens. Elle passe son temps à appuyer là où ça fait mal et jamais à encourager. On va souligner en permanence sur les mauvaises notes et ne jamais capitaliser à fond sur les bonnes notes : ce que l’on fait en compétition sportive ou dans l’entreprise où l’on va solliciter les personnes sur leurs compétences. Prenons l’exemple de la personne qui maîtrise bien Excel, c’est toujours au cador à qui l’on demande le truc impossible et maintenant on le fait auprès de ChatGPT 😊
Les professeurs ne connaissent pas le monde de l’entreprise. D’ailleurs pour un certain nombre d’entre eux, c’est un monde hostile qui maltraite les salariés (je sais, je caricature un peu, mais parfois on n’est pas loin). Ils ne le connaissent pas, et ne veulent pas trop le connaitre. Je suis effaré de constater qu’aujourd’hui pour les stagiaires que nous prenons (et on en prend beaucoup) nous n’avons quasiment plus la visite d’un professeur. Souvent pour couronner le tout, ils vivent entre eux, vont en vacances entre eux, ce qui les coupe totalement de la réalité des entreprises.
Mais ouf, pour pallier ses faiblesses, l’Education Nationale a pensé à tout : mettre des conseillers d’orientation dans les écoles, de cette manière les enfants seront accompagnés et guidés pour le choix de leur métier. Mouais, souvent ils sont seuls dans l’établissement donc ils n’ont que très peu de temps à consacrer par enfant. Mais ce qui m’interpelle le plus c’est qu’ils ne connaissent pas les métiers futurs. Leur référentiel sont les métiers existants qu’ils connaissent.
En 13 ans à la tête de MV Group, jamais je n’ai été sollicité par un conseiller d’éducation. De temps en temps, des professeurs impliqués par ce sujet me contactent pour des interventions ou des visites, mais ça se compte sur les doigts d’une main.
J’ai été effaré ce mois-ci. Au cours de « la Semaine en entreprise », événement auquel nous participons chaque année , en accueillant pendant 1 semaine 1 classe de 4eme, je leur ai posé la question pour savoir qui avait déjà mis les pieds dans une entreprise. Résultat : 5 enfants étaient déjà allés dans le monde professionnel mais dans l’entreprise ou le commerce de leurs parents.
Depuis 7 ans que nous avons créé L’École Digitale de la Nouvelle Chance (EDNC), puis L’École Digitale 301, je suis effaré par le nombre de personnes que nous formons et qui sortent d’un Bachelor ou d’un Master qui ne correspond pas à ce qu’ils souhaitent faire. On ne parle pas de reconversion, on parle de jeunes de 22 à 26 ans qui veulent recommencer. Bonjour le coup pour eux, pour leurs parents, pour le pays, même ce qu’ils ont appris leur servira. Vu le nombre, on mesure pleinement le problème de l’orientation des jeunes. Ils sont trop souvent perdus (les parents aussi) surtout quand ils ne sont pas à l’aise avec les évolutions du monde. Ils se retrouvent perdus avec leurs enfants devant Parcours Sup pour faire un choix sans trop savoir pourquoi, pour quel métier, avec quel type de débouché et si le métier est recherché sur le marché.
L’orientation, un sujet crucial
Ce sujet est crucial pour l’avenir de nos enfants et pour le pays mais pour autant, il n’est pas traité à la hauteur de ces enjeux.
A notre petite échelle, chez MV Group, c’est ce que nous voulons faire, si ça peut changer la vie de quelques jeunes, nous aurons la fierté de l’avoir fait.
Depuis des années, nous organisons des Portes Ouvertes sur le Digital, nous participons à « La semaine en entreprise », nous accueillons de nombreux jeunes en stage de 4eme, ou d’études supérieures et nous aidons des écoles des quartiers défavorisés pour faire découvrir le monde de l’entreprise.
Mais nous voulons aller encore beaucoup plus loin car c’est aussi un de nos engagements quand nous nous sommes transformés en Entreprise à Missions. Il est vrai, l’objectif du 3eme engagement est de « Sensibiliser les jeunes aux métiers du digital, les accompagner et les former. »
Pour ce faire nous avons bâtit 2 actions avec notre École du Digital 301 :
La Semaine de l’orientation du 11 au 15 avril à Rennes
Nous organisons la semaine de l’Orientation du Mardi 11 au Vendredi 14 avril de 10h à 18h avec 2 Nocturnes les Mercredi 12 et Jeudi 13 avril et une ouverture exceptionnelle le Samedi 15 avril de 9h30 à 13h.
Une mobilisation de toute l’école et des formateurs qui sont tous des professionnels des métiers du digital. Au programme : des témoignages et un aperçu de ce à quoi ressemble le quotidien de ces métiers du digital. Il y en a une bonne centaine et pour toutes les compétences. Par exemple, quand on est Bon Créatif , on peut devenir, Vidéaste, Photographe, faire des TikTok, animer des réseaux sociaux. Quand on est Bon en Littérature, on peut devenir Concepteur/Rédacteur, Rédacteur Web, Community Manager. Quand on est bon en Mathématiques, on peut être Web analytics, Data Analyste, Webmarketeur… Il y en a pour toutes les compétences, ce qui permet de s’appuyer sur ses points forts.
Et comme les bonnes nouvelles n’arrivent jamais seules, Hélène Bellanger, la Directrice de 301 a décidé d’aller plus loin en lançant une formation Post Bac pour former à un Bachelor Digital (Bac + 3).
Formation Post Bac : Bachelor Digital
Bac + 3
L’idée est d’offrir l’opportunité à 40 Jeunes qui ne sont pas à l’aise avec le schéma « classique » de l’école , de découvrir des cours différents où il n’y a pas de cahier ni de crayon, mais des cours inversés. On responsabilise les élèves en leur transmettant les cours avant pour consacrer l’ensemble du temps éducatif à faire des cas concrets.
L’objectif est d’apprendre à faire pour savoir faire et pas juste connaitre des leçons sans savoir faire.
Du concret tous les jours ce qui développe l’envie d’apprendre, la passion et donne une motivation exceptionnelle avec beaucoup de travaux de groupe, de belles rencontres et un pied dans le monde de l’entreprise puisque l’École est directement dans nos locaux.
Avec le Bac en poche, 3 ans pour préparer le Bachelor, ce parcours va ouvrir les portes vers de nombreux métiers du Digital et aussi donner envie de prolonger avec les Mastères Digitaux.
Pour se renseigner sur le Bachelor Post Bac, c’est par ICI.
Si nous arrivons à aider quelques jeunes à trouver leur voie, nous aurons à notre échelle œuvré à de belles causes, vecteurs de sens pour chacun d’entre nous.
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