Ah bon à 50 ans on est foutu ?
Je vois régulièrement sur LinkedIn des messages de cinquantenaires qui alertent sur la galère des plus de 50 ans pour trouver un job, et que c’est foutu après cet âge-là. Quelle douleur de lire ça ! À 50 ans on serait foutu ? Trop vieux ?
Ça tombe bien, c’est mon âge et franchement je ne pense pas être foutu, bien au contraire, j’ai même l’impression d’avoir la pêche, la grosse pêche même !
Et chez MV Group, nous recrutons régulièrement des cinquantenaires qui nous offrent de belles histoires au quotidien. Quand on voit la valeur ajoutée, nous serions passés à côté de beaucoup de choses et le groupe ne serait certainement pas aussi performant.
À 50 ans on a de nombreux atouts !
À 50 ans, certes, on a les cheveux plus gris mais nous sommes riches de beaucoup d’atouts. On a notamment une solide expérience, on est endurci et on sait faire face aux situations les plus compliquées. On est également plus posés, plus raisonnés et plus stables. On se connait mieux, on sait après quoi on court, ce que l’on veut et ce que l’on ne veut plus.
Et à cet âge, les enfants sont normalement plus grands, ce qui libère du temps et de la charge mentale.
C’est même une très belle opportunité, pour se redonner une nouvelle dynamique !
Mais pour d’autres, ce ne sont pas que des avantages
Pour certaines personnes cet âge peut être un inconvénient. Pas forcément l’âge en lui-même, mais plutôt des habitudes prises tout le long de sa carrière, qui peuvent être difficiles à abandonner si l’on souhaite s’adapter à une nouvelle entreprise ou à des nouvelles technologies.
Mais à mon sens, la principale difficulté dans le cadre d’une reconversion radicale se pose souvent au niveau du salaire. En effet, la personne s’est accoutumée à un certain niveau de rémunération, et elle recherche donc naturellement le même niveau. Mais quand vous changez de métier, vous ne maîtrisez pas toutes les compétences attendues pour ce nouveau job, vous êtes un junior. C’est donc fatalement que l’entreprise vous propose un salaire correspondant à votre niveau de maitrise du métier. Et c’est là que le problème se pose. L’entreprise ne peut pas économiquement ou/et souhaite être juste avec les salariés actuels en alignant les salaires selon le niveau de compétences.
Aujourd’hui, ce qui manque pour beaucoup, c’est de la transparence pour prendre le temps d’expliquer les choses, pour qu’elles soient comprises.
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Quel monde on veut construire ?
Personnellement je me demande quel monde on veut construire. Quand on est jeune, on est trop jeune et à 22 ans il est exigé d’avoir 5 ans d’expérience ! Il faut avoir 30 ans pour trouver 1 job. Et à 45 ans, ça commence à sentir le souffre, mais a 50 ans, c’est foutu. Génial, alors que nous vivons de plus en plus longtemps, la carrière devrait être sur 15 ans. Il faut être sacrément bon sur ce créneau.
Mais comment se passer de ces compétences, de cette vision ? Quel rôle social se donnent ces entreprises ? Comment les individus qui partagent cette culture arrivent à dormir alors que l’horloge tourne vite et que leur tour viendra ?
C’est un mal très français, puisqu’il vous suffit de vous rendre en Angleterre pour s’apercevoir que les employés sont tout aussi jeunes que seniors. Cette perspective peu française est certes initiée par le fait qu’ils doivent travailler plus tard pour leur retraite, mais il est certain que culturellement nous ne raisonnons pas comme eux. On se retrouve alors avec des entreprises qui ont besoin de main-d’œuvre, mais qui curieusement, n’envisagent même pas d’engager des personnes séniores qui souhaitent travailler.
À 50 ans, à fond la forme !
Pour moi, ce nouveau cap n’a rien changé (c’est vrai que j’ai la chance de ne pas avoir eu de pépin de santé). À 50 ans, je n’ai pas le sentiment d’avoir vieilli bien au contraire, j’ai même l’impression de continuer constamment à accélérer et de le faire avec plus de sérénité.
Les années d’expérience sont un atout incroyable.
J’ai l’impression d’anticiper ce qui va se passer, d’être de plus en plus organisé (c’est une de mes passions, gagner du temps 😊), de bénéficier d’un réseau de connaissances exceptionnel qui facile grandement les choses quand on en a le besoin. Toujours passionné par l’envie d’apprendre et au contact des jeunes, je trouve personnellement que ces années sont mes plus belles années professionnelles où je prends le plus grand plaisir. Y compris pendant la période de Covid où j’ai dû me mobiliser pleinement (dans même tête j’étais à la guerre).
Le plus beau des compliments, c’est quand des plus jeunes (bien plus jeunes) me demandent comment je fais pour avoir toujours la pêche, toute l’année. La recette est simple, un minimum d’hygiène de vie (sport/sommeil), de la passion, de la curiosité et beaucoup de plaisir finalement, qui me font tomber dans le Flow.
Est-ce une question d’âge ?
Mais est-ce vraiment une question d’âge ? Il y a des jeunes qui ont la pêche et d’autres moins, des gens curieux, passionnés ou non, et cela à tout âge. Je pense que ceux qui ne l’ont jamais été, ne le seront pas à 50 ans. Et à l’inverse, certains peuvent l’avoir été et ne le sont plus pour différentes raisons, dont le responsable est souvent le syndrome de Peter (occuper un poste pour lequel on n’a plus les compétences suffisantes) qui est à l’origine de la perte de plaisir et de confiance en soi.
L’état de forme ne se décrète pas, il ne suffit pas dire « je suis super motivé ». C’est comme une carrière, ça se construit de jour en jour tout le long de sa vie professionnelle et privée.
C’est avant tout un état d’esprit !
Je rêve que chacun puisse trouver du plaisir dans son travail tout au long de sa carrière et y compris dans la dernière ligne droite, mais pour cela, nous avons tous un effort à fournir pour éviter de classer les individus dans des cases et trouver la richesse dans la diversité des équipes, y compris en âge.