[Regards Croisés] Les émotions des dirigeants
Regards Croisés, c’est notre nouvelle rubrique ! Chaque mois, Olivier Méril, Président de MV Group, échange avec une personne sur un thème particulier. D’abord, Olivier pose ses questions, puis c’est au tour de l’autre personne. Aujourd’hui, c’est au tour de Jean-Sébastien Grapperon Cibois, co-fondateur de TiinK, de se prêter au jeu !
Les émotions, on les vit, on les subit parfois. En tant que dirigeant, elles peuvent être un véritable moteur pour soi-même, mais aussi pour entraîner l’entreprise. Mais encore faut-il savoir les écouter et comprendre les désirs ou frustrations qu’elles sous-tendent.
➡ Les questions de Jean-Sébastien à Olivier
Olivier à Jean-Sébastien : « utiliser ses émotions pour faire sens »
#1 – Jean-Sébastien, peux-tu présenter ton activité ?
TiinK est une société, que j’ai cofondé avec Maÿlis de Poret, dont la mission est de dynamiser et cultiver la vitalité des personnes et des organisations en accompagnant leurs évolutions et leurs cycles de vie. Nous sommes des spécialistes du coaching, de la psychologie, du développement personnel et professionnel et intervenons uniquement en BtoB.
Concrètement, en tant que partenaire privilégié des entreprises, nous réalisons du coaching individuel, collectif et d’organisation, de la formation action, de la facilitation. Nous proposons aussi un accompagnement innovant, dématérialisé, qui encourage l’expérimentation de nouvelles façons d’être ou de faire dans son quotidien professionnel, allié à des sessions de coaching.
Nous sommes également présents dans l’accompagnement psychologique, la gestion du stress, le développement de l’assertivité, et aussi la prise en charge de collaborateurs dans le cadre de situations traumatiques.
#2 – Selon toi, en quoi les émotions sont si importantes pour un dirigeant ?
Diriger, ce mot trouve racine dans le latin « dirigere » qui signifie « mettre en ligne – faire aller », et c’est la force des Dirigeants de « faire aller ».
Pour cela, si les arguments logiques et l’exemple par l’action sont essentiels, savoir s’appuyer sur ses émotions et celles de ses collaborateurs contribue à les « mettre en ligne » pour agir avec efficience et sens. C’est ce que l’on appelle l’intelligence émotionnelle : c’est à la capacité de reconnaître, d’utiliser, de comprendre et de réguler ses propres émotions et de composer avec celles des autres.
Plus on grimpe dans la hiérarchie, plus l’importance de l’intelligence émotionnelle s’accroît ; plus le poste est élevé, moins les compétences techniques et intellectuelles sont importantes et plus la compétence émotionnelle compte – Daniel Goleman.
En effet, l’émotion est une force motrice que l’on peut consciemment mettre au service de ses objectifs. S’appuyer sur ses émotions, c’est se permettre d’avancer avec plus d’envie et d’énergie, de manière écologique, pour soi-même et pour les autres. Nous retrouvons, d’ailleurs, ce sens dans la racine latine de ce mot «e – movere » : « e » signifie extérieur « movere » : mouvoir, remuer, mettre en mouvement…
#3 – Quelles sont les émotions les plus difficiles à contrôler ou qui pénalisent le plus un dirigeant ou son entreprise ?
En réalité, nous ne contrôlons pas nos émotions, nous pouvons les gérer. Cette régulation est au service de notre équilibre personnel, de nos relations avec les autres, et guide, de manière adaptée nos décisions, nos comportements.
L’émotion ne pénalise aucunement, en elle-même, un dirigeant ou son entreprise. Ce qui peut l’être potentiellement, c’est la façon dont il la vit et l’utilise au service de ses besoins et de la situation.
L’émotion n’est ni positive ou négative, ce sont les pensées et les comportements issus de ces émotions qui peuvent l’être.
Une émotion est un signal, une information essentielle. Elle nous donne une indication sur ce que je suis en train de vivre, sur le besoin qui est satisfait ou non chez moi et qui m’invite à agir. Donc plus, je suis en mesure de ressentir, identifier et utiliser mes émotions, plus je dispose de leviers pour agir sur la situation.
Le challenge, c’est de prendre la responsabilité de ce que je ressens, ce que je vis en lien mes émotions. Par exemple, si je me laisse envahir par la colère dans une situation donnée, penser que c’est de la faute de mon collaborateur risque de pénaliser mon attitude et mes comportements managériaux (reproches, agressivité, culpabilisation, etc.) .
Distinguer les besoins et les moyens nous permet de prendre la responsabilité de nos comportements. Le besoin est fondamental et nous concerne personnellement. Les moyens potentiels pour y répondre, eux, sont multiples.
M’interroger sur ce qui vient me heurter dans ce qui se passe, quel besoin essentiel est « piétiné », et savoir le nommer. Alors je redeviens acteur, je peux agir avec lucidité et responsabilité, rôle fondamental du dirigeant.
#4 – C’est pourtant souvent un sujet « tabou » chez les patrons, pourquoi ?
En France, c’est un sujet tabou au sens large, à la différence d’autres cultures et pays !
Nous sommes dans une société dite d’ingénieurs où la pensée est érigée en raison. Je vous invite à lire le livre de Alain Damasio, L’erreur de Descartes.
Souvent, quand nous parlons d’émotions, en France, cela nous évoque la perte de contrôle, la faiblesse, la vulnérabilité voire la dépendance. Et donne le sentiment d’une image dégradée de soi et de l’autre.
En effet, la pensée est ce qui nous sépare de notre état animal, pourtant elle est guidée par nos émotions et notre volonté de progrès. Et c’est rassurant de penser avoir le contrôle.
Il est à noter que nous vivons un véritable changement : nos enfants, dès la maternelle, sont sensibilisés au caractère naturel et à l’importance de l’expression et de la gestion de ses émotions, dans le cadre du respect et du bien vivre ensemble.
Nous avons compris que faire taire les émotions développait, entre autre chose, ce que nous appelons, en développement personnel, les messages contraignants : « sois fort, dépêche-toi, fais plaisir, fais un effort, sois parfait »… Hérités de notre éducation, ils sont issus des expressions et injonctions que nous avons entendus fréquemment dans notre enfance, et que nous avons perçu comme la condition sine qua non de l’obtention de la reconnaissance ou de l’amour de nos parents et des personnes qui nous ont élevé, participé à notre éducation. Et que l’on retrouve, d’ailleurs, fréquemment, dans le management en entreprise.
#5 – Pourquoi selon toi, est-il important qu’ils apprennent à les maîtriser ?
Les émotions peuvent paralyser la pensée et l’action, provoquer des paniques neuronales et, paradoxalement, elles sont indispensables aux décisions rationnelles.
Elles nous permettent d’affirmer nos critères de sélection de ce que l’on souhaite vivre ou ne pas vivre. Nos émotions s’autoalimentent et peuvent parfois générer des comportements réflexes inadaptés aux contextes et à la situation.
L’esprit émotionnel est plus rapide que l’esprit rationnel, effectivement l’émotion précède la pensée car de notre réactivité dépend notre survie.
En étant connecté à ses émotions, nous avons accès à notre intuition. Et l’intuition, tu en conviendras, certainement, cher Olivier, est une ressource précieuse pour un dirigeant.
De plus, l’esprit émotionnel a une logique associative, il prend le parti pour le tout, et manque de discernement. Donc savoir gérer ses émotions, permet de s’appuyer avec pertinence sur celles-ci ou, au contraire, savoir s’en détacher pour prendre des décisions éclairées.
Nous ne choisissons pas ce que nous éprouvons mais nous pouvons apprendre à mieux vivre nos émotions !
Réguler ses émotions, c’est faire un pas vers la fluidité. En état de fluidité ou de « flow », les émotions sont aux services de la performance, de l’apprentissage. L’efficacité personnelle en est démultipliée et la conscience se confond avec les actions. C’est alors le plaisir de l’acte qui motive !
#6 – Comment tu fonctionnes pour les aider à progresser sur ce sujet ?
La relation est basée sur la confiance et le secret professionnel, le travail est d’accompagner le dirigeant à devenir son propre régulateur. J’invite les Dirigeants à expérimenter les situations du quotidien en conscience et nos sessions ont pour objectif d’échanger sur ce qu’ils ont vécu, comment ils se sont sentis, ce qu’ils ont fait et de leur permettre d’agir en cohérence avec qui ils sont au service de leurs objectifs et de leurs enjeux, tout en développant leur autonomie.
Mes outils de prédilection sont :
- La maïeutique qui est une technique de questionnement attribuée à Socrate. Elle consiste à accompagner, lors d’échanges, le dirigeant à développer de nouveaux concepts (modes de pensées et/ ou d’actions) à partir de ses réponses. Et aussi, identifier et révéler les aptitudes, mettre en valeur et faciliter l’utilisation des talents, des connaissances, des compétences.
- La Programmation Neuro Linguistique qui est un ensemble de méthodes et de techniques de communication et de changement destinés à promouvoir le développement professionnel et personnel. Le dirigeant est accompagné à connaître et optimiser ses capacités, ses ressources, ses points forts, découvrir ses valeurs et buts professionnels, et ceux de son entreprise en déterminant des objectifs clairs, précis, motivants et respectueux des personnes et des contextes concernés pour lever les obstacles peuvent s’opposer à la réalisation des objectifs….
Au-delà de mes outils de prédilection, toute la richesse de TiinK réside dans la diversité des profils, des personnalités, des modes de fonctionnements et des outils utilisés par chacun de nos coachs, facilitateurs et psychologues.
➡ Les questions d’Olivier à Jean-Sébastien
Questions de Jean-Sébastien à Olivier
#1 – Olivier, pour toi quelle est la place de l’émotion dans ton parcours d’entrepreneur ? As-tu déjà eu à gérer les émotions de manières très concrètes dans le monde professionnel, si oui comment et pour quel résultat ?
Elles ont toujours eu une place importante dans mon parcours. Plus jeune, elles étaient très « vives » avec beaucoup d’excès dans mes réactions, voire des surréactions. Ça a joué des tours dans mon évolution, même si j’ai évolué rapidement dans ma carrière de salarié, j’aurais pu avoir un poste de manager plus tôt si j’avais appris à les gérer un peu. Au fil des ans, on va dire que c’est la sagesse de l’âge, j’ai appris à mieux maîtriser mes émotions.
Elles jouent un rôle majeur au quotidien. Je veux et j’assume être moi-même avec mes émotions. Je ne sais pas si c’est lié à la France, mais on nous explique depuis le plus jeune âge qu’il faut être fort, que les hommes ne doivent pas pleurer, qu’on ne doit pas avoir peur, c’est de la faiblesse. Ne pas trop montrer que l’on est heureux, etc. Et quand on est patron, j’ai l’impression que chacun s’attend à ce le « boss » soit de marbre. C’est vrai que beaucoup de patron se mettent une carapace pour se protéger. Moi j’ai envie d’être dans l’entreprise comme je suis dans la vie, et du coup avec mes émotions aussi. J’explique aux équipes que je suis comme eux, j’ai des émotions, je les partage pour bâtir une relation sincères.
Les 2 plus fortes que j’ai eu à gérer :
- La première, c’est à l’occasion du départ de mon ancien job, c’était un mélange de tristesse et de joie : tristesse de nous séparer, mais joie d’avoir vécu ce que peu de gens auront la chance de connaître dans leur vie professionnelle.
- La seconde qui me vient, c’est la peur, celle que j’ai eu non au moment du rachat de Mediaveille, mais quelques mois après. Ça a été terrible, mais tellement enrichissant pour la suite. Quand j’ai réussi à trouver les clés, ça m’a enlevé un frein personnel, qui a été le déclic pour l’accélération de notre développement. Il m’a juste fallu… 4 ans pour trouver la clé 😊
#2 – As-tu appris à gérer tes émotions, si oui, comment ? Comment as-tu fait pour gérer tes émotions et les mettre aux services de ton action ?
Je ne sais pas si j’ai appris, car on apprend tous les jours sur nous-même. C’est un sujet qui m’intéresse, je ne sais pas pourquoi, mais je pense que nous avons quasi toutes les clés en nous, elles sont bien cachées, et pour les trouver il faut apprendre a se connaitre et à s’assumer aussi.
Je pense que ce qui m’a fait le plus de bien, pour progresser sur ces sujets, c’est de m’aligner avec moi-même.
Être en phase entre ce que l’on pense, ce que l’on dit et ce que l’on fait, c’est l’un des éléments les plus importants à mes yeux. Une fois cette étape réalisée, je me suis apaisé (même si j’ai encore de la marge) et ça m’aide beaucoup à mieux les gérer. Mieux les gérer, pour moi c’est aussi apprendre à les vivre, moins les masquer, les assumer, juste mieux maîtriser les « excès ».
J’ai passé beaucoup de temps à essayer de comprendre, j’ai écouté beaucoup de gens qui ont trouvé les mots, je me suis remis en cause, je suis allé « piocher » au fond de moi les réponses à mes questions.
Par exemple sur la peur, c’est souvent un sujet « tabou », j’ai travaillé mes peurs les plus profondes qui me limitaient dans le développement de mon entreprise. Je vois qu’une fois que j’ai réglé cette question personnelle, j’ai tracé une voie différentes pour les équipes.
Ç’a été comme un déclic pour moi, mais aussi pour les équipes, donc pour l’entreprise.
#3 – En quoi connaitre, reconnaître tes émotions et celles de tes collaborateurs est utile en tant que Leader de ton Groupe ?
L’émotion, c’est ce qui nous caractérise, c’est qui fait qui nous sommes. Ce sont des émotions que j’ai envie de vivre avec ceux qui m’entourent, sinon la vie serait bien fade.
Notre relation dans l’entreprise est basée sur l’humain, c’est justement l’alchimie entre chacun d’entre nous qui doit s’opérer en acceptant de l’autre le fait qu’il ne réagisse pas comme nous. Souvent, j’explique que moi qui ai une formation commerciale, notre métier, c’est de comprendre son client, et de trouver la bonne porte.
Pour moi c’est un peu pareil avec un salarié, il a sa façon de raisonner, ses émotions, pour moi c’est « un peu » comme un jeu, trouver les clés pour réussir à se comprendre. Ça facilite beaucoup la qualité des relations ensemble.
C’est une aide précieuse, car elle me permet peut-être avant beaucoup de monde d’identifier à l’avance les signaux faibles et du coup une meilleure anticipation sur les événements. Elle permet aussi d’avoir une relation vraie, et ça c’est énorme, car ça aide a gagner la confiance de ses équipes.
La confiance, ça n’a pas de prix dans une entreprise.
Tout le monde va dans le même sens, les actions sont bien orientées, et ça donne beaucoup d’énergie à tout le monde en sérénité.
#4 – Peur, joie, colère, dégoût, surprise, tristesse sont les 6 émotions fondamentales ! Saurais-tu nous offrir des expériences professionnelles réussies rattachées à ses 6 émotions ?
- La peur : avec le Coronavirus, tout le monde a la trouille, je l’ai totalement maîtrisée pour montrer la direction que nous devions prendre, et donner le tempo.
- La joie : notre dernier séminaire des 10 ans de MV Group m’a procuré une joie incroyable, notamment la Standing Ovation à l’issue de notre présentation, un moment magique.
- La colère : avec ce que je vis comme une « trahison » de collaborateurs lors d’un départ. Pas le fait qu’ils partent, car c’est la vie normale d’une entreprise, mais par le décalage entre les propos quelques semaines avant et les actes. Ça fait monter en moi une colère, mais que je maîtrise maintenant totalement.
- Le dégoût : il y a 3 ans, quand nous avons dû nous séparer de deux collaboratrices pour des actes lamentables, j’ai agi immédiatement, mais de façon totalement apaisée sans jamais attaquer les personnes.
- La surprise : j’explique souvent aux équipes que j’aime aussi avoir des surprises, que je suis comme eux, ça me fait du bien. Ça a été le cas pour notre séminaire des 10 ans, je n’étais au courant de rien, c’est trop bon quand on voit le résultat (sans nous).
- La tristesse : je m’attache énormément aux personnes avec qui je travaille. Chaque départ est pour moi une véritable déchirure, que je m’efforce de maîtriser le plus possible, mais qui du coup peu donner le sentiment de détachement.
#5 – As-tu des tips et astuces pour faire progresser tes lecteurs sur ce sujet, en tant que chef d’entreprises ?
Pas simple pour moi cette question. Je fais un travail personnel sur moi-même sans en être un expert. Quand j’identifie des points particuliers je cherche au plus profond de moi.
Pour ça il faut se donner temps et s’offrir du temps. Moi par exemple, je travaille vraiment beaucoup du lundi au vendredi , tôt le matin et tard le soir, un peu le dimanche soir aussi, mais par contre je m’offre un luxe : partir à toutes les vacances scolaires en famille. Ça m’a beaucoup aidé pour travailler sur moi-même et pour avoir des idées. Par exemple pour mieux maîtriser ma peur, je suis allé chercher au fond de moi quelles étaient mes principales peurs. Je n’en ai gardé qu’une. J’ai travaillé sur celle-ci jusqu’à avoir une réponse claire dans ma tête, ce qui m’a libéré psychologiquement.
Je ne sais pas si c’est lié aux émotions mais par exemple quand j’ai racheté Mediaveille, je n’arrivais plus à gérer les émotions, j’étais rongé par la peur et des pensées obsessionnelles, je me suis « dompté » le cerveau, en me donnant l’image d’un rideau de fer de magasin et en me disant « le magasin est fermé, réouverture lundi matin 8h30 » et ce à chaque pensée qui revenait. Du coup les premiers week-end, c’était peut-être 150 fois par jour, puis 120, puis 60 etc., avant d’en faire un réflexe et d’apprendre à bien couper.
Un autre me fait du bien et m’aide beaucoup, c’est celui d’écrire. Les billets que je fais sur Linkedin partent de ce que je vis, et que j’ai envie de partager, car si ça peut aider quelques personnes, c’est top et en plus ça me fait du bien en me posant sur des sujets différents. Par exemple, l’exercice que nous sommes entrain de faire, m’aide aussi à me poser sur la gestion de mes émotions, ça me redonne du boulot du coup 😊
#6 – En quoi les émotions sont aux services de l’entreprise ?
Les émotions c’est la vie, la vraie.
C’est ça qui me donne l’envie d’avancer. Je n’ai pas envie d’avoir une vie « aseptisée », fade et sans relief. Elles créent une âme à une entreprise et un ciment fort entre les collaborateurs. Quelle puissance de vivre en collectif des émotions avec ces équipes, c’est une chose incroyable, que je souhaite à tout le monde de pouvoir vivre.
Quand à l’émotion, et que l’on est patron, c’est l’ascenseur émotionnel qu’il faut apprendre à maîtriser pour justement bien se mettre au service de son entreprise, de ses équipes, de ses clients.