Les JO, quelle leçon pour les Français et les médias !
Les JO, c’est d’abord une mobilisation impressionnante où tout le monde s’est impliqué pour que la France remporte cette organisation : 7 ans d’attente pour voir approcher la date. Une chance unique dans une vie (et que peu vont connaître à domicile) qui marquera des générations entières.
Eh bien, plutôt que d’être « exités » comme des enfants avant Noël, nous, la France et les Français, pendant les deux années qui ont précédé cet événement, on nous a pourri la vie (et on s’est aussi auto-pourri) pour nous expliquer du matin au soir que rien ne se passerait bien pour les JO. Les grands travaux ne seraient pas prêts, l’organisation serait foireuse, la Seine dégoûtante, la sécurité catastrophique ; ce serait le grand bazar à Paris, etc. Tout était prétexte à la critique, aux reproches, à l’autodestruction, au suicide collectif.
Il faut dire que les médias ont de sacrés enseignements à tirer de leur médiocrité quotidienne, bien loin de l’info : ils se sont transformés en outils de propagande. Ils n’informent plus, ils diffusent leurs idées personnelles et cherchent des témoignages qui prouvent et confortent ces idées, étant convaincus de détenir la vérité et que la polémique est bonne pour leur audience. Malheureusement, pas pour moi, ni pour beaucoup de personnes que je croise et qui se détachent de ces sources de pseudo-information.
À cela, vous rajoutez l’ensemble des syndicats de nos services publics, qui en profitent pour exercer un chantage à la grève qui pourrait paralyser l’événement. Quel bel état d’esprit et quelle belle image offrons-nous au regard des autres pays !
Mais pourquoi donc notre pays passe-t-il son temps à s’autodétruire ?
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Depuis quelque temps, pas un seul sujet n’est tourné ou vu d’une manière positive, alors que les raisons de voir les choses un peu plus en rose sont nombreuses par rapport à tellement d’autres pays. Il suffit de sortir un peu, d’aller voir à l’étranger, de sortir le nez de son propre quotidien pour mesurer et apprécier la chance que nous avons d’habiter en France. Regarder le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide ferait tellement de bien à ceux qui s’en plaignent, mais aussi à tous les autres qui « subissent » en permanence ce pessimisme ambiant. Comment avoir envie de se lever le matin et d’entendre se plaindre en permanence ? Comment avoir envie de prendre des initiatives quand on sait que, systématiquement, la moindre initiative va se faire cisailler immédiatement, pour casser l’énergie de ceux qui en ont, et qui, au final, en ont de moins en moins ou gardent cette énergie pour eux et non plus pour le collectif afin de faire avancer leur pays.
D’où vient cette sale manie française de se plaindre en permanence et de toujours critiquer ceux qui veulent avancer et faire avancer ? D’autant plus que ce sont les premiers qui vont ensuite expliquer qu’ils avaient raison : ce n’est pas faute de l’avoir dit, ça n’allait pas marcher. Malheureusement pour eux, l’exemple des JO est une belle claque en pleine figure qui, j’espère, leur servira de leçon.
Certains expliqueront que c’est la France, on est fait comme ça, ce qui veut dire que l’on ne changera pas. Mais en parallèle, une nouvelle tendance arrive et revendique le bien-être, le bien-être au travail. Or, il n’y a pas deux bien-être, un au travail et un dans la vie personnelle : il y a le bien-être global dans sa vie, et on n’en a qu’une… Et pour être bien, il faut être bien dans son travail, mais aussi dans sa vie personnelle et dans son pays, pour avoir une vie agréable. Et son bien-être personnel passe aussi par le bien-être collectif ; sinon, on est tout seul dans sa bulle, mais seul, on est rarement super bien.
Personnellement, je ne suis pas convaincu que cet état d’esprit soit le résultat de notre histoire, de l’héritage historique où nos ancêtres ont été traumatisés par les guerres. Nos anciens sont souvent plus positifs que les plus jeunes, et eux ont connu de véritables souffrances que ma génération n’a pas connues.
J’identifie quelques raisons qui me semblent différentes :
- La culpabilité de la réussite : Aujourd’hui la valeur travail est fortement attaquée (on est parfois considéré comme un loser quand on travaille beaucoup, ce qui a bien changé en 15 ans) et elle fait culpabiliser ou oblige à se cacher ceux qui ont plus de succès (à part les footballeurs et les artistes, qui eux jouissent d’une impunité totale face à la critique).
- La culture du confort : La France offre souvent un confort élevé en termes de santé, d’éducation, de protection sociale (même si nos systèmes sont de plus en plus fragilisés), ce qui diffuse un sentiment d’acquis sans la notion d’effort qu’ont connue nos aînés.
- La peur de l’échec : Nous sommes dans un pays où l’échec est très mauvais, voire interdit, limitant fortement les initiatives, les rêves, les dépassements, alors que toutes les plus grandes réalisations ont été le fruit de multiples échecs.
- Décalage entre les attentes et les actions : Depuis quelques années, la notion d’effort a pris un sacré coup, mais pour autant le niveau des attentes et des envies reste le même, voire plus élevé. C’est ce qui pose problème à bon nombre d’entre nous : vouloir décrocher la lune sans faire trop d’efforts pour y parvenir. C’est ce qui se passe aussi au niveau du pays : on voudrait tellement de choses, mais sans en faire plus..
- Résistance aux changements : La France a une longue histoire de résistance aux réformes et aux changements. Tout le monde souhaite que les choses changent, mais jamais pour soi-même, ce qui fait que depuis des années, le pays ne se transforme pas comme il le devrait ou comme le font d’autres pays, créant un sentiment de stagnation et de frustration.
- Et enfin certainement notre système éducatif qui pousse à valoriser la conformité plutôt que la créativité et l’innovation, ce qui peut limiter le désir d’amélioration et de progression continue.
Il faut dire qu’au quotidien, nos élus politiques ne nous donnent pas le bel exemple. Plus un seul sujet ne peut être évoqué de manière posée, ni d’échanger les idées, de les confronter sereinement pour apporter et trouver la meilleure solution pour le pays. Ce Parlement, où la tension est permanente et où les invectives sont devenues le seul moyen de s’exprimer, donne un exemple catastrophique à nos jeunes générations en matière de savoir-vivre et de respect des autres. Mais que ce mois d’août 2024 fut agréable pour nous tous, quand ils ont tous disparu et se sont tus. Ils veulent changer nos vies avec leurs discours, et bien, le moyen le plus simple d’y parvenir, c’est qu’ils se taisent 🙂
Vous ajoutez à ça, 2 autres éléments amplificateurs :
- Les médias, qui passent leur temps à chercher ce qui ne va pas, à trouver l’angle le plus polémique sans s’intéresser au fond, et dans le seul objectif de faire du sensationnel pour développer leurs audiences.
- Les réseaux sociaux, où il n’y a plus aucune limite à l’outrage et à l’insulte permanente, souvent menées par les élus politiques qui donnent le la pour que leurs « meutes » se lâchent sur la personne qui a été ciblée. Et là, malheur à celui qui en est la cible ! Tous les grands donneurs de leçons « allongés dans leur canapé » vont cracher leur venin le plus délétère.
Et avec tout cela, il faut que tout le monde puisse avoir la pêche !
Mais finalement, tout le monde s’en accommode ou fait avec, car il n’y a pas trop le choix et pas l’énergie pour essayer de changer les choses (que les Français ne veulent pas changer au final). Ce n’est donc pas étonnant de voir autant de personnes mal, autant de crises d’angoisse, de fameux burn-out que l’on attribue souvent uniquement au monde professionnel. Au final, c’est bien tout un ensemble qui crée un climat anxiogène et désagréable.
Alors, pour se protéger, j’entends de plus en plus de gens se recroqueviller sur eux-mêmes, arrêter de s’informer pour ne plus entendre ce type de polémique, se retirer progressivement des réseaux sociaux et ne fréquenter que des personnes qui leur apportent du positif, seul moyen pour eux d’être mieux dans leur tête et dans leur peau. C’est l’instinct de survie individuel que nous développons chacun pour pouvoir affronter cette dépression collective.
Mais les moments les plus heureux, c’est quand nous faisons union, que l’énergie individuelle sert l’ensemble du collectif. Ces JO 2024 en sont le reflet, et quel bonheur de voir la France ainsi, les Français heureux, fiers de leur pays, de leur drapeau, de leur Marseillaise. Cette période m’a rappelé la Coupe du Monde 1998, qui avait fait tellement de bien.
Ces JO sont une leçon de vie et un rappel pour tous. Quand nous sommes unis, quel bonheur de voir tout le pays faire la fête, avec le sourire sur le visage, quelle que soit son origine, son âge, son pouvoir d’achat, son niveau d’études, son métier… C’était magique, et qu’est-ce que c’était bon.
Pourquoi ne pas nous remobiliser pour vivre cette magie au quotidien ? Cela ne résout pas tous les problèmes que nous rencontrons, mais ça aide grandement à affronter les périodes plus difficiles.
Quand la France retrouve sa fraternité, c’est tous les Français qui trouvent leur place, et cela nous rend si fiers de notre pays, capable de faire des choses uniques !