Je suis juillettiste et j’adore ça !
Depuis tout jeune, j’ai toujours été juillettiste. Pourquoi ? Je ne sais pas pourquoi mes parents partaient toujours en juillet, mais moi maintenant, je le fais, et j’adore ça.
Ça s’est fait progressivement au fil des années, mais depuis maintenant plus de 20 ans, je ne me verrai pas faire autrement.
Au démarrage de ma carrière, j’avais 18 ans, j’étais célibataire, je n’avais aucune contrainte, je laissais mes collègues partir en famille quand ça les arrangeait. Puis quelques années après, j’ai rencontré celle qui allait devenir mon épouse. Dans sa boîte à Quimper, la règle était simple, les derniers arrivés prennent ce qui reste, donc le mois de juillet. Puis, elle a quitté son travail pour me suivre, et là, cumulant les CDD, c’était souvent pareil, avant de travailler dans un magasin saisonnier où les vacances en juillet/août étaient interdites, donc on a goûté aux vacances de fin juin (nous étions les plus jeunes à chaque fois 😊).
Depuis 1996, c’est par choix personnel, ce qui m’a permis d’organiser mon année professionnelle avec une efficacité que j’apprécie de plus en plus. Et depuis 15 ans, en plus de ça, c’est l’amitié qui pousse à ne pas changer.
Pourtant, pendant des années (quand j’étais salarié) j’en ai entendu des petites phrases pas très sympathiques du style « toi, tu es malin, tu pars quand il y a encore du boulot et tu reviens quand c’est plus cool ». Il aura fallu lutter contre ça, mais jamais avec mes managers qui me faisaient confiance et voyaient, au retour, le job que je réalisais pendant l’été.
⏰ Pas le temps de lire cet article ? Regardez directement la vidéo d’Olivier !
Pourquoi j’aime partir en juillet ?
- À fin juin, on est souvent tous cramés, et donc moins productif en juillet
- En août, le flux de RDV, de mails, d’appels est nettement plus faible ce qui permet de mieux se poser sur les dossiers
- C’est plus facile et plus rapide de se mettre à jour des centaines de mails reçus (sentiment de bien-être)
- On est plus frais, on peut avancer efficacement sur les sujets stratégiques
- Ça permet d’anticiper la stratégie pour l’année qui vient
- On a plus de temps pour échanger avec des collaborateurs, des collègues, on est moins speed
- On est déjà chaud et en rythme pour bien attaquer le mois de septembre sur les chapeaux de roues. Je n’aimerais pas me prendre une vague immédiatement le jour de la reprise
Et à titre personnel :
- Les journées sont plus longues et plus sympas
- Il y a moins de monde sur les lieux et les saisonniers sont plus détendus
- Et surtout, nous rejoignons des potes depuis plus de 15 ans, ça fait partie de notre équilibre vie perso/ vie pro et ça me rebranche à mes racines (on ne s’égare pas)
Comment je m’organise ?
Sur les périodes de mai / juin, je lance souvent de nombreux sujets, chantiers, mais dans le seul but de poser les points sans chercher les solutions. Je me liste l’ensemble des axes et gros chantiers à travailler et je laisse tout reposer pendant le mois de juillet. J’essaie au maximum de couper durant les vacances pour me nettoyer la tête et faire redescendre la cocotte. J’essaie, car on est quand même toujours un peu branché et il y a toujours quelques petits sujets qui nous rattrapent, mais franchement depuis des années, on a beaucoup progressé sur cet aspect, et ça fait du bien.
Et puis le jour de la reprise arrive, je ne reprends vraiment que le lundi matin pour m’attaquer aux centaines de mails, afin de se remettre en jambes et surtout de se sentir à jour.
Puis chaque jour, je bloque (je m’offre) du temps pour me poser sur chaque sujet listé avant de partir. La tête est fraîche, on est moins dans l’urgence, moins sollicité, ce qui permet une grande productivité et une belle efficacité.
Un rythme assez soutenu, mais sur des journées moins hard pendant trois semaines, ce qui permet d’être plus disponible aux retours de chacun et de prendre le temps d’échanger, de partager.
Ainsi, mes grands axes stratégiques pour les 12 mois qui viennent sont en ordre de marche, me permettant donc de dérouler ma feuille de route tout au long de l’année.
Je vois un autre avantage intéressant, c’est que mon année est en décalé avec l’année civile. Je lance mes actions en septembre (contre janvier sur un rythme calendaire) ce qui permet d’avoir des résultats dès le mois de janvier. Chose que l’on n’a pas avant avril sinon.
Autre avantage, en tant que dirigeant, cela permet d’anticiper ses plans d’action, mais aussi ses budgets. Aujourd’hui, on voit bien que cela se décale en permanence dans beaucoup de grandes entreprises, pénalisant ainsi leurs propres équipes qui sont bloquées, car elles ne savent pas ce qu’il faut faire ou n’ont pas les lignes budgétaires pour déployer la stratégie.
Comme quoi, on peut joindre l’utile à l’agréable. Je vous partage mon petit plaisir du mois de juillet, ne me copiez pas tous, ça ne serait plus pareil.
Et vous, vous êtes juillettistes ou aoûtiens ?